La France va mieux : on construit pour l’avenir.
L’actuel château actuel de Bacouel est bâti vers 1640, dans le style « brique et pierre » caractéristique du règne de Louis XIII.
En 1665, un des descendants d’Antoine -François D’Aboval- épouse à Bacouel Madeleine Matissart. Son épouse a mis dans la corbeille de mariée un bien de famille précieux : le livre d’heures de la famille de Gargan dont elle est issue. Les seigneurs d’Aboval vont alors prendre l’habitude de consigner sur les espaces libres de ce livre d’heures les naissances, mariages et décès qui rythment la vie au château ; et il y a matière : François Daboval et Madeleine Matissart auront quatre enfants dont l’aîné –Jean- fondera, avec sa femme Claire Duchastelet, une famille de 10 enfants à partir de 1696. Ainsi le 30 mai 1704, naissent vers 10 heures Jacqueline et Marie-Angélique : deux jumelles pas très en forme que l’on baptise dans l’urgence quatre heures après dans l’église de Bacouel. Cette fois, on n’a pas eu le temps d’attendre l’arrivée des parrains et marraines à particule : les témoins Jean Dubois et Charlotte Wallet sont des domestiques du château.
A partir de 1669, ces mêmes actes d’état-civil peuvent être retrouvés dans les registres qui sont encore gardés actuellement en mairie. Mais la série des Daboval s’arrête après la mort de la matriarche Claire du Chastellet en mai 1722.
Bacouel compte une autre belle bâtisse de ce siècle; plus petite mais non moins belle : « La Belle Marguerite ». La construction, en pierre de taille, est du style Louis XIV. On pense qu’elle a été construite peu après 1686, année du mariage du jeune noble de Bacouel, Antoine de Saint Fuscien, avec Marguerite du Bos de Loan, probablement apparentée aux du Bos de Fossemanant et de Plachy. De magnifiques glaces biseautées ornèrent longtemps ses murs, mais les Allemands en firent grand carnage pendant la seconde guerre.