Le moulin à farine est installé sur un bras dérivé dont l’appellation –aqueduc du moulin- laisse à penser qu’il s’agit d’un aménagement fait par l’homme. En tout état de cause, le plus ancien plan détaillé de l’île –figurant dans une demande d’autorisation d’eaux basses pour réparer les vannes en 1811- fait état d’une disposition des lieux déjà conforme à la configuration actuelle.
(sur le plan ci-joint, l’aqueduc est figuré par le gros trait noir)
En 1808, le Ministre de l’Intérieur adresse au Préfet de la Somme un courrier lui demandant de transmettre l’état des moulins à farine existant dans son arrondissement. Le maire de Bacouel, Fiquet, aura quelque difficulté à remplir l’unique ligne de son tableau pour signaler que le moulin de Bacouel est un moulin à la grosse (un seul blutteau) qui produit 2.400 kg par jour et est équipé d’une meule venant de La Ferté.
Au moulin à foulon, Balesdent demande en 1811 l’autorisation d’installer une seconde roue hydraulique pour le foulonnage du drap d’Amiens.
Quand l’Empire s’écroule en 1813, Bacouel compte quelques 140 habitants. Un jeune soldat de Bacouel : Alexis Carpentier, meurt à l’Hôpital de Hambourg à 23 ans en 1814. En 1814 et 1815, les cosaques dévastent le pays de Selle ; des pièces de monnaies étrangères en attestent l’occupation.