Au début du XIXème siècle, Bacouel compte quelques 150 habitants.

Les relations entre les Thieulloy et la commune restent tendues : la limite sud du château ne bénéficiant pas de la protection de l’eau, M. de Thieulloy sollicite en 1832, auprès de la municipalité, l’autorisation de creuser à ses frais, contre la haie de clôture, un fossé dans la grande rue, entre la rivière et le Pont aux Vaches. Cette autorisation est refusée par le conseil municipal  qui éprouve de la suspicion à l’égard de ces projets jugés contraires aux intérêts de la commune dans la sauvegarde de son patrimoine.

Les relations vont se réchauffer en 1843 lors du projet de déplacement du cimetière. Lors de la séance du 24 avril 1843, le maire dépose sur le bureau expédition d’un acte de donation faite par M. et Mme de Thieulloy qui contient le plan du terrain destiné au dit cimetière et son estimation.  Le conseil exprime son avis d’accepter la donation du terrain qui y est proposée et le don de dix francs fait aux pauvres ; il ne voit rien de déraisonnable dans les réserves faites par M. et Mme de Thieulloy tant pour leur sépulture particulière que pour l’emplacement du calvaire. M. de Thieulloy obtient en 1847 l’autorisation de remettre en état la chute d’eau.

A la génération suivante, c’est un Jourdain De Thieulloy,  le fils Julien, qui sera maire de Bacouel de 1848 à 1852.

En 1860, les Jourdain de Thieulloy adjoignent au blason de leur ancêtre François : au chef de sinople chargé d’une croix ancrée d’or. Cette armoirie figure sur un vitrail de l’église de Saint-Gratien où les derniers membres de la famille ont élu domicile.

blason

Peu après, le château de Bacouel passe au gendre de Julien Jourdain de Thieulloy, le baron Alphonse de l’Epine, qui deviendra à son tour maire de 1872 à 1923. Julien de Thieulloy, quant à lui, restera au Conseil municipal comme adjoint aux élections de 1881.

Le chateau devint ensuite propriété du baron Ferdinand de l’Epine, né en 1855, qui construira la chapelle Notre Dame des Victoires après un accident de cheval d’un membre de sa famille. Il épousa Melle de la Grange en  1879 ; c’est à cette date  que la famille s’installa au château de Prouzel  qu’elle venait d’acheter à la veuve du général Lamoricière.

chapelle

Le château sera vendu peu après aux Sœurs Hospitalières  en 1881. Les premières sœurs fondatrices : Mère Marie des sept douleurs, Mère Marie-Marthe puis Mère Marie-Joseph  accueillirent bientôt de premières orphelines.

En 1900  Mgr Dizien vint bénir le local d’un nouveau noviciat.